À l'aspect d'un parchemin, incrusté de fleurs séchées; il a été considérablement mal copié à travers le monde, mais il fait partie des produits authentiques de Madagascar; L'origine de ce papier est très ancienne et remonterait au XVIè siècle, lorsqu'un petit voilier arabe, venu d'Arabie fit naufrage sur la côte Sud-Ouest de la Grande Île (Ambalavao), les naufragés recueillis par la tribu des Antaimoro "ceux qui habitent le rivage" avaient pu sauver leur coran. Le livre saint, au bout de quelques années, était devenu inutilisable (illisible), et les arabisants cherchèrent alors une plante susceptible d'être transformée en parchemin
En 1936, Pierre Mathieu, un jeune planteur français, séduit par la beauté et la qualité du papyrus, entrepris sa fabrication à une échelle plus importante, Il en retrouva les méthodes de fabrication, grâce à ses bons contacts chez les Antaimoro. Avec l'accord et la collaboration des descendants Arabes, il en relança la fabrication en y apportant de nombreuses améliorations. Mais il en conserva le caractère essentiellement artisanal, avec des papiers entièrement faits à la main, suivant les antiques méthodes. La pâte d'avoha est broyée au maillet, chaque feuille étant ensuite exposée sur des cadres de toiles, séchée au soleil et au clair de lune, et incrustée de fleurs naturelles les plus belles.
On en fait des tableaux, des abat-jour, des sets de table, des enveloppes, des reliures, des dessous-de-verre, mais ce papier se fait de plus en plus rare : l'arbuste ayant pratiquement disparu, la législation malgache tend a prendre des sévères mesures de protection pour éviter sa disparition totale.
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